Dépêche 18 09 11

Le porte-parole du conseil national des lycées d’Algérie (CLA) tire la sonnette d’alarme sur la situation, qui prévaut dans les écoles publiques

“Dans des conditions sociales et professionnelles sensibles, la rentrée sociale 2011/2012 observe un climat de tension et de mécontentement dans les rangs des professeurs de l’enseignement secondaire accentué par l’injustice et les déclarations du ministre de l’Education et les rencontres sans grands résultats avec les syndicats”, peut-on lire, dans le communiqué du CLA. 
La même source a indiqué dans le même sens, que “tous les enseignants du secondaire sont conscients de ce fait et pensent que le dialogue tenu avec le ministère ne peut continuer et que le ministre ne cherche qu’à gagner du temps et  l’injustice dans le secteur de l’Education a été reconnue par le ministre de l’Education lui-même”.
Tout en réitérant sa position “pour une école publique de qualité”, le CLA a dénoncé vigoureusement “l’entrée chaotique 2011-2012 jamais vue depuis plus de 25 ans, sinon plus”.  Ce syndicat a déploré la  surcharge des classes avec plus de 45 élèves avec un grand nombre d’élèves non encore inscrits alors que “pour réussir la réforme, les classes ne doivent pas dépasser 25 élèves”. “Un  manque de moyens pédagogiques, de manuels scolaires et de l’outil informatique, est également souligné”, a encore ajouté le CLA
“Des cartes scolaires catastrophiques qui jusqu’à ce jour ne sont pas définitives. Des divisions ouvertes sans professeurs notamment dans les grandes villes comme Oran, Alger, Constantine, Béjaïa, Batna, Béchar, Adrar, Ouargla… Des parents d’élèves ne savant quoi faire. Des infrastructures non ouvertes d’autres ouvertes et non encore prêtent à recevoir des élèves”, a encore regretté la même source. “Des emplois de temps inconcevables  et anti pédagogique, l’école est devenue la grande garderie nationale”, a-t-on déclaré. En outre, le CLA dénonce le pré-emploi, qui sera établi dans le secteur de l’éducation cette année, engendrant par là même, une situation de dévalorisation du métier de l’enseignant. 
De ce fait, le CLA prévoit des actions de protestation pour lutter contre la non-ouverture de postes budgétaires. Le CLA rappelle sa position sur la révision du statut particulier, qui doit déverrouiller la carrière des enseignants et des travailleurs de l’éducation. “Le CLA remarque à cet effet, que 95% des professeurs du secondaire iront en retraite sans être promus à l’échelle 14 ou l’ouverture des postes chaque année ne dépasse pas 5 000 pour tous les PES avec concours et là aucune disposition n’a été faite alors qu’il était judicieux de placer tous les PES  titulaires depuis 2008 à l’échelle 14 et à partir de là de faire passer les PES titulaires chaque 5 ans à cette échelle”, a expliqué le CLA. 
En ce qui concerne les PTLT, pour les remercier du service rendu, ils furent dégradés alors que la majorité d’entre eux partent en retraite ou sont en fin de carrière alors qu’il fallait les nommer en tant que PES sans condition.
S’agissant du volume horaire, le CLA a souligné qu’il n’y a aucun changement alors que la pénibilité de la fonction demande de diminuer ce volume suivant les années de service. Par ailleurs, le CLA dénonce la grande injustice du régime indemnitaire vis-à-vis des autres secteurs de la Fonction publique ou un manque à gagner entre 10 000 da et 16 000 DA est observé chez les travailleurs les moins rémunérés de la Fonction publique.  “Pour que la paix sociale soit établie, il est aujourd’hui nécessaire de régler le pouvoir d’achat suivant la valeur du point indiciaire”, a-t-il dit. Concernant les œuvres sociales, le CLA réfute toute gestion de ce dossier. Il propose deux solutions, soit la décentralisation des œuvres sociales au niveau de chaque établissement scolaire, par un comité élu de travailleurs, ou bien l’octroi des œuvres sociales sous forme de treizième mois, à l’ensemble des enseignants. Aussi, le CLA plaide en faveur de l'instauration d'une retraite à 100% après 25 ans de service. En ce qui concerne le logement, cette entité syndicale plaide pour revenir vers le logement social où l’enseignant soit prioritaire et que chaque nouvelle infrastructure doit être dotées par un nombre suffisant d’habitations.
Un sit-in est prévu dans la capitale le même jour de la tenue de la tripartite, qui regroupera le Premier ministre, le patronat et l'UGTA.  Le CLA, le Snapap, le Satef ainsi que l'aile du CNES dite “coordination nationale”, qui forment la coordination intersyndicale, s'élèvent contre leur  “exclusion” de la tripartite. L'intersyndicale réclame notamment, une valorisation du point indiciaire et l'abrogation de l'article 87 bis. Les syndicats autonomes militent aussi pour une adaptation du salaire minimum garanti sur le pouvoir d'achat. Le CLA réclame un SNMG à 45 000 dinars.

L. O. Challal



18/09/2011
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