CLB
La CLA (Coordination des lycées d’Alger) s’est muée depuis juin dernier, en CLA (Coordination des lycées d’Algérie), devenant ainsi un syndicat national. Et des coordinations locales, dont celle d’Alger, sont en train de se constituer à travers les wilayas du pays.
Dans le même sillage, la CLB (coordination des lycées de Béjaia vient de voir le jour. Ses initiateurs ont organisé hier, au siège du Snapap de Béjaia une conférence de presse pour d’une part annoncer officiellement au monde la naissance de leur syndicat et d’autre part exprimer haut et fort leur point de vue sur la rentrée scolaire.
En premier, ils dénoncent les surcharges des classes de 1ère AS dont le nombre d’élèves dépasse les 42 dans les lycées d’Ibn Sina et de la Route de Sétif. D’une manière générale, affirme Djamal Rachedi, animateur de la conférence environ 60% des établissements du secondaire sont en surcharge d’élèves. Au lycée d’Adekar par exemple, 300 élèves, selon les intervenants, n’ont pas encore eu accès à l’établissement, faute de places. Au lycée d’Aokas, les conseils de classe de fin d’année n’ont pas encore été tenus à ce jour, suite à d’un conflit entre l’administration, les enseignants et la DE, aux dires des syndicalistes,rien n’a été encore fait pour y remédier à la situation.
L’autre problème que les conférenciers ont tenu à signaler, c’est les retards considérables et récurrents mis pour la liquidation et le paiement des rappels d’échelons, de la prime de rendement et des heures supplémentaires.
Invité par le CLB à poser les problèmes de ses collègues, Said Sidhoum, représentant des enseignants contractuels, signale que 263 enseignants contractuels n’ont pas été intégrés pour le simple fait qu’ils n’étaient pas en poste le 28 mars 2011, alors qu’ils accumulent plusieurs années d’exercice chacun,en plus de celui des 64 enseignants ingénieurs à qui la tutelle a refusé l’intégration dans le corps enseignants parce qu’ils exercent dans les CEM et les écoles primaires où leurs spécialités n’existent pas.
Les coordinations de wilayas du CLA tiendront une réunion le samedi 24 septembre à Alger et décideront, selon le représentant du CLA de Béjaia, de la manière de s’exprimer à la tripartite prévue pour le 29 du même mois à laquelle ils n’ont pas été encore invités.
B. Mouhoub
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Les membres du bureau provisoire de la Coordination des lycées d’Algérie (CLA) de la wilaya de Béjaïa, fraîchement installés, ont animé hier au siège du Snapap une conférence de presse. Les syndicalistes du CLA ont soutenu que “la rentrée scolaire est chaotique dans la wilaya de Béjaïa” aussi bien sur le plan pédagogique que sur le plan socioprofessionnel (personnel).
Le tableau dressé donne froid au dos. des classes surchargées aux situations financières non réglées en passant par le manque de manuels scolaires, on craint le pire. Pourtant, les animateurs du CLA passent plutôt pour des syndicalistes responsables qui ne forcent jamais le trais. “En première année secondaire, il y a des lycées à Béjaïa qui se retrouvent avec un effectif de plus de 40 élèves par classe”, soutient-on tout en citant des exemples concrets d’établissements à l’instar d’Ibn-Sinna et Polyvalent au chef-lieu de wilaya.
Le manque de moyens pédagogiques, de manuels scolaires et de l’outil informatique, est également souligné par les intervenants en s’appuyant sur des situations édifiantes de certains lycées comme celui d'Oued-Ghir en l’occurrence. À cela, on a trouvé le moyen de tergiverser sur la situation financière toujours pendante des enseignants, selon les syndicalistes. Laquelle situation ne serait vécue que dans la wilaya de Béjaïa seulement à l’instar, a-t-on dénoncé, de la régularisation des contractuels. En clair, le CLA de Béjaïa vient de contredire avec des exemples concrets ceux qui attestent que de la rentrée se déroule dans de bonnes conditions dans la wilaya. Pourquoi tout va de travers ? “C’est la conséquence d’une gestion chaotique des responsables du secteur de l’éducation”, résume-t-on. À la fin du point de presse, M. Idir Achour, le coordinateur national du CLA, a annoncé que “samedi prochain, une réunion regroupera quatre syndicats autonomes à Alger. Ils pourraient décider d'une action commune”. Le CLA pourrait proposer la date du 29 septembre prochain, jour de la tripartite, pour s’inviter à la date de négociation par le truchement de la rue.